L'ASAMIS participe à la conférence investisseurs et obtient des précisions sur la cession et le devenir du groupe.

L'ASAMIS participe à la conférence investisseurs et obtient des précisions sur la cession et le devenir du groupe

Elle a été brève : 20 mn environ dont un exposé de M. Lebard et des mises en garde notamment contre l'ASAMIS.

M. Lebard a expliqué l'intérêt industriel de l'opération pour Arjowiggins qui va intégrer un groupe comportant des activités en lien avec le papier. Une des sociétés détenues par le groupe, Crown Van Gelder est d'ailleurs fournisseur d'Antalis. Il a rappelé que cette cession restait soumise à un avis des IRP et un avis de la direction de la concurrence.

En timing, cette cession intervient dans un contexte difficile pour l'industrie papetière : baisse des volumes et hausse de la pâte à papier. Le critère de 4 fois l'EBITDA 2017 doit être considéré comme satisfaisant.

L'ASAMIS a posé la première question sur l'affectation des fonds de la cession et notamment du différentiel entre le prix de cession brut et le montant net. Est-ce que nous pouvions espérer un remboursement des prêts consentis par la BPI ?

M. Lebard a expliqué que les remboursements qui seraient permis par la cession concerneraient :

  • les leasings d'Arjowiggins,
  • le factoring d'Arjowiggins,
  • les fonds de pension en France,
  • un investissement dans l'usine de Stoneywood qui est engagé : 15 M€.

Il a confirmé aussi que le montant net de la cession : 20 M€ serait ajusté à la hausse ou à la baisse en fonction du BFR au moment de la date de cession.

Il n'y a pas de décision prise sur le remboursement des prêts BPI. Une partie pourrait effectivement être remboursée par la cession de titres ANTALIS pris en nantissement.

Les engagements de retraite au Royaume-Uni continuent d’être assumés par Arjowiggins et Sequana : 800 M€ mais le déficit qui était constaté entre les engagements et les sorties de fonds s'est réduit. Il tend vers 100% du financement.

Avec la cession d'Arjowiggins, la taille du holding sera adaptée à la baisse et idem avec celle d'Antalis.

Le devenir de Sequana est cependant lié à l'issue du procès BAT pour lequel M. Lebard reste très confiant.

Dans le cas contraire (qui ne peut être exclus), le remboursement d'une éventuelle condamnation serait étalé sur 10 ans et il reste la possibilité d'un recours devant la Cour Suprême. De toutes façons, M. Lebard s'attend à un recours d'un côté comme de l'autre devant la Cour Suprême qui ne sera toutefois pas suspensif de la décision de la cour d'appel.

Au final, cette cession apporte une solution industrielle et financière à la sortie d'Arjowiggins même si nous pouvions espérer mieux du point de vue capitalistique.

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