ANTALIS : l'AMF va-t-elle oser apposer son visa à l'OPA simplifiée de KPP ?

Le rapport de l'expert indépendant Finexsi considère équitable le cours de l'offre de KPP sur Antalis.

L'ASAMIS a démontré que le rapport de Finexsi recèle de nombreuses incohérences.
Au premier chef, ce rapport bafoue les règles fondamentales, universelles et intangibles de la comptabilité.
De plus, la valorisation par la méthode des DCF est irrecevable car elle est en incohérence absolue avec la déclaration du management d'Antalis qui a indiqué que " la visibilité sur le niveau d'activité à moyen terme était insuffisante à ce stade pour établir de nouvelles prévisions suffisamment fiables au-delà de 2020. "

Ces deux faits irréfutables justifieraient, à eux seuls, le rejet de l'ensemble du rapport de l'expert indépendant.

Le Ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, Bruno Le Maire, souhaite faire de la France un pôle d'attractivité en Europe pour les investisseurs.

Accepter et cautionner une spoliation éhontée des investisseurs est-il la bonne méthode pour les attirer ?

Tolérer que, pour valoriser une société, les règles fondamentales, universelles et intangibles de la comptabilité soient bafouées est-il susceptible d'encourager à investir en France ?

Si l'AMF devait apposer son visa à l'offre de KPP sur Antalis, l'ASAMIS en conclurait légitimement que la France, le Ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance, et son autorité de régulation peuvent - lorsque la "raison d’État" l'exige ? - bafouer les droits des actionnaires.
Les investisseurs, notamment étrangers, en tireraient les conséquences !

Bruno Le Maire, relate le Figaro ce dimanche à propos de la proposition d'achat de Véolia sur la participation détenue par Engie dans Suez, déclare " Toute offre peut toujours être améliorée ".

Améliorer l'offre sur Antalis est exactement ce que demande l'ASAMIS à KPP !

Bruno Le Maire ajoute, dans un entretien à Europe 1/Les Echos/CNews " Nous regardons avec un souci d'équité l'offre de Veolia ou les autres offres qui pourraient venir (en posant) trois conditions impératives : l'emploi; l'empreinte industrielle française et l'actionnariat majoritairement français ; et la valorisation patrimoniale."

Estimer équitablement la valorisation patrimoniale d'Antalis est exactement, aussi, ce que demande l'ASAMIS !

Bruno Le Maire, le cas d'Antalis, fleuron de l'industrie papetière française, mérite-t-il, à vos yeux, un traitement différent, de celui de Suez ?

Réponse d'ici peu...

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